Nom: Albërick
Prénom: Méphistophélès
Surnom: Méph’
Age: 21 ans
Date de naissance: 31 décembre 241
Statut: Noble
Métier: Il écrit tout en veillant sur les ouvrages de la bibliothèque… On pourrait donc dire Écrivain/Bibliothécaire pour simplifier !
Lieu de naissance: Aîle des Albërick
Lieu de résidence: Aîle des Albërick
Lieu de travail: Bibliothèque
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Physique: Il semble tout droit sortit d’un conte, cet être mystérieux qui porte autour de son cou un étrange collier de roses noires et vous lance un léger regard amusé tandis que votre souffle se coupe à sa vue. Ses yeux bleus ciel bordé de cil noir que lui envient les femmes pétillent d’amusement et vous évite consciemment. Il se tourne en un geste vif qui fait voler sa queue de cheval et l’éclat de ses cheveux d’un blanc assez étrange pour un humain capte la lumière ainsi que les regards. Maladie génétique vous a-t-il dit quand vous l’avez questionné sur ces cheveux d’argent. Ces derniers vous narguent, vous avez envie de les caresser doucement comme vous le feriez avec un chat, muet de stupeur devant leur incroyable longueur… Oui, détachés ils frôlent ces mollets délicat. Sa silhouette est plus gracieuse que celle de bon nombre de femmes, sa peau d’une pureté enfantine et d’un blanc légèrement nacré. Il n’est pas musclé et montre une fragilité pudique qui vous affole. Et encore, vous ne l’avez pas vu chez lui… là il porte un de ces costumes sombre à la mode mais sa beauté est la plus belle au petit matin, quand vous le regardez alors qu’il est endormit, vêtu d’une simple tunique blanche.
Comment, cet être si pur et dont la démarche gracieuse semble être la plus sublime des danses pourrait se salir dans le désir, la perversion, le mal-être et la jouissance obscène si chère aux humains ? Allons, c’est impossible, il est sûrement encore vierge cet homme qui ne ressemble pas plus à homme qu’un loup à un chien.
Il vous trouble, vous ne savez pas si vous avez affaire à cet écrivain cultivant les roses dans la secrète pénombre de sa chambre, héritier de la branche des Albërick, dont on vous a parlé avant son arrivée en ce lieu de lumières ou à un être mystique qui est venu s‘échouer sur terre après un orage particulièrement violent ayant tourmenté, déchiqueté ses ailes... Serait-ce une femme ? Un ange ? Ni l’un ni l’autre très cher, c’est…
Caractère: … un comédien. Un démon qui prends un malin plaisir à tourmenter les esprits faibles, à jouer avec les humains. Le monde est sa scène et même si parfois, alanguit, il semble désintéressé de tout, il joue encore, un sourire discret au coin des lèvres, parfait dans son rôle, attendant le moment opportun pour lancer une tirade qui vous laissera sans voix. Il est pourtant doux, sensible, mais peu de gens le croient car à trop jouer il finit par perdre la confiance des gens qui l’entourent. Il voue une passion à l’art dans toute sa splendeur et adore particulièrement ses roses noires qui ornent les murs et sa porte de chambre. Seul plaisir solitaire qu’il se permet, l’écriture, enfermé dans cette immense bibliothèque qu’il vénère ou bien alanguit sur son lit, ressentant la passion dans chaque mot qu’il écrit et lui donnant l’impression de faire l’amour aux Muses… l’amour… Il cherche l’amour, cet être au visage d’ange et cœur lourd de passions destructrices. Et même si l’amour l’a blessé de nombreuses fois, il ne peut s’empêcher de rechercher le bonheur, enviant les humains et leurs futilités sentimentales. Lui, vierge ? Allons donc, il aime le sexe comme n’importe quel démon. Enfin, là je fais une généralité… Mais il est vrai que son plus grand bonheur est de goûter à la félicité post-orgasmique, allongé sur son lit, son amant encore en sueur et haletant à ses côtés. Cela fait battre son vieux cœur aussi sec qu’une fleur prise entre deux pages d’herbier un peu plus vite et cela lui fait tellement de bien qu’il recherche avidement la compagnie d’autres hommes. Mais il a la pudeur de taire tout cela et de laisser croire à un regard étranger de pureté faussement angélique.
Signe particulier: Il n’a aucune marque distinctive sur sa peau de lait. On dirait presque l’une de ses poupées de porcelaine avec lesquelles on aimerait jouer mais qui reste posées sur un meuble quelconque le grisâtre de la poussière les recouvrant peu à peu comme un linceul. Et pourtant quand un oeil aiguisé où la bouche gourmande d'un amant se pose sur ses doigts on peut remarquer des petites plaies vites cicatrisées... telles des piqûres...
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Histoire
L’agitation régnait dans la demeure des Albërick en ce jour gris où la pluie semblait récalcitrante à tomber.
Chaque serviteur courrait de partout, murmurant le long des couloirs l’arrivée imminente de…
Mais de quoi ?
Enfermé dans le bureau de sa chambre où il s’évertuait à écrire, Méphistophélès l’ignorait. Il était plongé dans une poésie qui le tourmentait depuis des jours sans qu’il ne puisse, à son avis, écrire correctement une seule ligne. L’agacement commençait tout juste à le gagner et les bruits de la maison en pleine effervescence n’étaient pas là pour l’arranger.
Il reposa sa plume, trouvant plaisant le faire d’écrire à l’ancienne manière même s’il tâchait le bout de ses doigts d’encre bleu, et poussa un discret soupir.
Non rien à faire, aujourd’hui n’était pas le jour décidé par sa muse de lui donner l’inspiration nécessaire à l’écriture de son poème.
Du haut de ses 21 ans Méphistophélès était l’écrivain de la famille. Ses deux frères aînés ayant été promut à un plus bel avenir, on avait décidé d’un commun d’accord à l’arrivée de ce troisième rejeton plus ou moins désiré que tant que ce dernier ne ridiculisait pas sa famille avec des caprices de nobliaux pourri gâté, il pourrait exercer le métier qui lui chantait.
Son père, Wilhem d’Albërick était ce qu’on pouvait appeler un homme « bon ». Il était riche, sa femme était belle, les serviteurs étaient bien payés pour un travail très correct et ses trois fils étaient à la fois beaux et intelligents.
L’aîné, François, allait hériter du titre et de la fortune de son père.
Le cadet, Richard, finissait ses brillantes études de Juge.
Le benjamin, Méphistophélès, écrivait.
Une fratrie assez unie, peu de disputes bien que les serviteurs pourraient vous murmurer que les deux aînés laissaient souvent le jeune Méphistophélès seul dans son coin.
Il est vrai qu’il était différent de ces deux frères, grands, l’œil noir et les cheveux bruns. Sa maladie génétique faisait de lui un Albinos, les yeux bleus plus foncé qu’à l’accoutumée.
Et puis… il y avait ces fleurs.
Méphistophélès allait vers ses 8 ans quand son père décida de l’initier à la culture en lui faisant découvrir la Bibliothèque, fierté des Albërick. Se fut un coup de foudre pour le jeune enfant qui s’évertua alors à lire le maximum de livres avant sa mort. Tous les styles y passèrent, du roman aux journaux, du poème au dictionnaire.
Alors que ses frères grandissaient et atteignaient l’âge de faire des rencontres, l’enfant albinos rêvait au sommet de la Bibliothèque d’un paradis retrouvé dans les livres. Car il avait une prédilection toutefois pour les œuvres publiées avant le cataclysme.
C’est ainsi qu’il tomba un soir alors qu’il allait regagner sa demeure sur un livre de botanique traitant des fleurs. Ces dernières ayant pour ainsi dire disparues de la surface de la Terre Méphistophélès s’en trouva fort intrigué de voir de pareilles beautés. Ainsi donc les tulipes, pensées, bégonia et autres avaient éclairé les journées des passants traversant la ville de leur teintes vives et leurs parfums odorants ?
Il se retrouva troublé au plus haut point et emporta discrètement l’œuvre chez lui pour l’étudier plus à son aise.
Il passa la nuit, les yeux plissés devant les couleurs chatoyantes ondulant sur les pages et dévorant du regard ces somptueuses beautés qu’il ne pouvait regarder que quelques minutes avant de détourner le regard, éblouit. Mais le summum de son plaisir fut atteint quand, tournant une page, il découvrit la rose Noire.
Sa main caressa doucement la page où était dessiné cette Reine des fleurs et ses yeux après quelques regrets parcoururent avidement les lignes qui traitaient de cette espèce rarissime. Le lendemain, serrant son livre contre son cœur, il fit son premier caprice d’enfant.
Son père l’écouta parler en ne le quittant pas du regard, tout de même assez indécis. Son fils voulait des graines, de Rose Noire, pour pouvoir les cultiver dans le jardin.
Il n’alla pas l’avertir des conséquences du manque de lumière sur les fleurs, sachant très bien que si Méphistophélès avait une idée en tête, lui expliquer cela n’aurait servit à rien.
Il fit donc appel à toutes ses connaissances pour satisfaire les désirs de son fils et un beau matin, tandis qu’il se réveillait, il découvrit, posé sur son oreiller, un petit sachet de velours bleu contenant quelques graines.
Fou de joie, il alla rechercher tous les ouvrages de botanique de la Bibliothèque pour mettre toutes ses chances de son côté et demanda à deux de ses servantes de l’aider à planter ses graines et à les faire croître.
Mais rien ne sortit de terre.
Ne perdant pas courage, il demanda aux jardiniers du Pairidazea de lui donner de l’engrais et ces derniers acceptèrent avec plaisir, lui proposant même de faire pousser ses graines à l’intérieur de l’Eden des Albërick. Mais Méphistophélès, borné, refusa la proposition qui aurait pût sauver ses graines.
Les années passèrent et le jeune enfant devenu jeune homme désespérait de réussir son projet botanique. Il avait finit par comprendre que sans lumière ses plantes ne pouvaient vivre alors il investit dans une lampe à U.V qu’il alluma régulièrement pendant la journée, laissant croître sa plante, ses yeux protégés par d’épaisse lunettes de soleil.
Et sa joie fut immense quand il vit enfin apparaître le rosier qui sortit enfin de terre.