Nom: Iyari
Prénom: Jacen
Surnom: L'allumette ? XD
Age: 20 ans
Date de naissance: 18 juin 241
Statut: Roturier
Métier: Chasseur d'Etoiles
Lieu de naissance: Tsel - Basse ville
Lieu de résidence: Ici et là
Lieu de travail: Quartier de la milice
Signe particulier: Accompagné la plupart du temps d’un faucon noir nommé Serekh.
Caractère: Le silence peut être parfois pesant, parfois réconfortant mais il se tisse comme la trame invisible de l’oubli. Étouffant sur la durée, Jacen ne le rompra pourtant jamais.
Dans l’attente d’un faux pas qu’il ne commettra pas.
Froidement calculateur. La mort plutôt que l‘abandon.
Pas de chance pour sa cible car le chasseur est méthodique et extrêmement patient.
La patience endors la méfiance, donne le pouvoir d‘être victorieux. Elle efface paisiblement les erreurs et les faiblesses passées et à venir. Car fort, Jacen l’est à sa manière parce qu’il y croit dure comme fer -ou plutôt devrais-je dire qu’il
sait- il ignore d’ailleurs toutes tentatives de dissuasion et n’est-ce pas là le plus important. Égocentrisme à toute épreuve, confiance aveugle qui le pousse à dépasser les limites de ses propres capacités. Mais il préfère de loin occulter cet aspect de sa personnalité et ne se rappeler que de ses gloires embellies et presque plus contées qu’elles n’ont été vécues d’autant plus qu’elles sont toujours trop peu nombreuses à son goût.
Le goût du jeu, celui d’une quête éternelle d’autosatisfaction. Se prouver encore et toujours qu’il vaut mieux que vous. Des actes plutôt que des paroles. Démonstratif à défaut d’être bon narrateur.
Tricheur à défaut d’être toujours gagnant.
Les animaux le fascine, il peux les dominer tout autant que les émuler. Lorsque l’oiseau prend son envol il rêve de lui arracher les ailes pour le faire à sa place. Il est le serpent pernicieux qui se cache là où ne l’attend justement pas. Il est le chat qui aime jouer longuement avec sa proie au risque de la voir lui échapper.
Jacen est un être au sang froid déplacé, dérangeant même, mais il n’est surtout qu’une bombe à retardement qui ne fait pas de discrimination lorsqu’elle en vient à exploser. Ne semant que violence et destruction sur son passage. Un raz de marée de colère et de passion qu’il est, pour ainsi dire, impossible d’enrayé si ce n’est dans les larmes et le sang.
Un esprit vif mais altéré par le nombre incalculable de ses vices. Enchaîné par les dépendances dans lesquels il se complait chaque jour un peu plus. Il s’empoisonne lui-même plus ou moins consciemment.
Auto-mutilé, il est sans doute celui qui causera sa propre perte.
Car après tout, personne ne compte plus que lui à ses yeux.
Physique: Une silhouette longiligne, haute à n’en plus finir. Son bon mètre quatre-vingt sans doute accentué par une maigreur maladive et presque malsaine. Plus tout à fait le physique d’un enfant mais pas vraiment celui d’un adulte pour autant. Le corps marqué des stigmates de sa débauche. Il ne s’en cache pas pourtant, aussi peu pudique qu’il n’est sculpté de graisse et de muscles. Une ossature fine tissée de vaisseaux sanguins que sa peau diaphane laisse trop facilement entrapercevoir.
Une voix clair mais sans gravité qu’il ne se fait entendre que rarement. Des traits effilés sans qu’ils n’en soient non plus féminins. Une masse indomptée de cheveux écarlates tout aussi terne que le reste. Il est le genre de personne que l’on remarque aisément mais que l’on oublie tout aussi rapidement.
Cela tombe bien car c’est justement ainsi qu’il aime être perçu par les autres.
Jacen n’est pas une ombre pourtant, il est cinglant comme le métal d’un ceinturon. S’élevant souple et agile pour frapper et blesser de plus haut avec une énergie insoupçonnée. La démarche assurée et le regard fièrement dressé, un air hautain presque dédaigneux, un cynisme décapant à déboucher un vieux siphon d’évier. Les yeux cernés de ceux qui préfèrent jouir de la vie plutôt que de tenter de la prolonger et son indélicatesse qui n’a d’égal que son impolitesse.
Il est si tentant de penser pouvoir le cerner d’un simple coup d’œil n’est-ce pas ?
Et rare sont d’ailleurs ceux qui s’attardent au-delà de cela.
Mais il y a Serekh.
Il est toujours là quelque part, parfois comme le gardien invisible de son maître mais plus souvent encore il vient écorcher ses avant-bras de ses serres. La faïence cobalt de ses iris inonde alors longuement de douceur l’animal. Si bien que quiconque le verrait ainsi ne pourrait vraiment le reconnaître. Les mots s’échappent mielleux de ses lèvres blêmes et sans doute que le rapace lui répondrait sur le même ton s’il était doué de parole. Mais qui sait ? Jacen lui, ne lui accorderait peut être que le mépris qu’il semble vouer à ses semblables plutôt que la tendresse qui accompagne ses longs doigts lorsqu’ils viennent effleurer de leur contraste le plumage sombre.
Histoire: Le gris du ciel coulait tel les larmes de tristesse que l’enfant lui, ne parvenait pas à déverser, de l’autre coté de la vitre froide et humide qui maintenait son front depuis près de trois jours maintenant…
Revenons-y sur ces quelques trois jours justement.
Une main au longs doigts effilés se glisse dans le rouge de ses cheveux et des lèvres carmines et délicates se posant dans le creux de sa joue. C’était ainsi que le cauchemar éveillé avait commencé. Par une jeune femme idolâtrée promettant à son fils de revenir très vite avant de refermer la porte sur sa silhouette de poupée.
Oui mais voila, jamais plus elle ne réapparut dans l’encadrement de cette fichue porte.
Alors l’enfant resta seul. Non pas que cela le dérangeait réellement. Lui qui n’aurait jamais du naître. Lui que sa mère enfermait dans le placard pour ne pas qu’il dérange ses entretiens "plus-que-privé" comme elle aimait les nommer. Tous ces hommes qu’il observait défiler au travers des persiennes de bois et souiller de leur perversion le corps de sa mère bien-aimée.
De docile et obéissant l’enfant devint jaloux…
D’immobile et silencieux il en devint gênant…
Jacen était devenu Cerbère depuis, guettant le retour promis de son seul repère existentiel. Repoussant les limites du raisonnable aussi bien physiques que mentales.
Puis la sentinelle finit pas être relevée de ses fonctions. Au bout de combien de temps ? Nul ne le sait, pas même lui. L’animal blessé avait bien essayé de pleurer, crier, griffer et mordre mais rien n’y fit et bientôt les hauts murs de l’orphelinat l’engouffrèrent pour mieux l’étouffer, asphyxier les mots dans le fond de sa gorge et laisser le silence répondre à sa place aux interrogations.
Muet, mentalement retardé, les spéculations allèrent bon train, les premiers temps du moins. Tout ce que l’on reteint finalement c’est qu’il était différent et les autres pensionnaires y trouvèrent là rapidement l’opportunité de briser l’ennuie de leur morne quotidien. Mais Jacen restait eternellement sourd aux moqueries et autres attaques incessantes. L’étincelle de son regard perdu au loin, quelque part où l’oxygène ne manquait pas, le fit bientôt disparaître aux yeux de tous dans ce monde qui n’était pas le siens.
Mais quelque chose allait le sortir momentanément de sa léthargie, le ramenant peu à peu à la réalité. Un pelage plus noir que le charbon, deux orbes jaunes dont les fentes ne quittent plus l’enfant, un simple morceaux de pain dur aura suffi pour sceller leur amitié et le chat revint chaque jour durant des mois vers celui qui l’avait adopté.
Personne ne s’en soucia au début, mais le toit du bâtiment, devenu depuis peu refuge, devait tôt ou tard attirer l’attention. Trop curieux ou peut être simplement soucieux de se trouver une nouvelle distraction, le gamin l’avait suivi jusque là et ce qu’il y vit déclencha ses odieux éclats de rire. Il ne récolta d’abord qu’un regard noir pour seul réponse à cette intrusion sur son territoire puis les insultes se déversèrent très vite de cette bouche qui n’avait pourtant pas laissé échapper le moindre mots durant les dernières années écoulées, poussé par le désespoir que l’on puisse venir lui enlever le seul ami qu’il n’ait jamais eu.
Mais l’autre, nullement décidé à se laisser faire, chassa rapidement sa stupéfaction pour revenir à la charge de plus belle. Et avant même que Jacen n’ait eu le temps de faire quoi que ce soit, cet enfoiré jouait à balancer le félin à bout de bras au-dessus du vide de ce putain de toit.
Les chats ne volent pas…
La masse sombre agonisante quelques mètres plus bas en témoigna…
Le meurtrier quand à lui, s’était depuis recroquevillé sur le sol pour tenter d’échapper à la pluie de coup qui en résultat, recrachant ses dents, s’étouffant dans son propre sang, fracassant un peu plus les phalanges de son assaillant à chaque impact sur ses os.
Et finalement pas plus que les félins, les humains ne volaient…
Son crâne défoncé sur les pavés en témoignait…
Le silence une fois de plus avait répondu à toutes les questions et l’anonyme et discret Jacen repris sa place aux milieux des autres comme si rien ne s‘était jamais passé à défaut de savoir la vérité. Mais quelques chose avait changé pourtant. Il était devenu l’ombre de la mort, respect craintif et doutes macabres qui ne demandaient qu’à nourrir l’imagination de ses semblables.
Puis un beau matin comme n’importe quel autre, il disparut de leur vie aussi brusquement qu’il y était entré et bizarrement personne ne chercha à le rattraper.
Quelques années de débrouille, de mendicité, de vol et de prostitution plus tard, c’est en basse ville que nous le retrouvons. Non loin du rempart, quelques jours seulement après que les flammes de l’explosion aient dansé longuement dans le cristal de ses prunelles. Son nouveau compagnon au plumage sombre virevoltait dans les airs au dessus des croix que l’on venait d’y dresser.
Le temps avait forgé son corps et son caractère, lui avait enseigné la suivie et il sentait qu’il devait maintenant faire son choix pour continuer de subsister dans ce chaos.
Le camp des plus forts, celui qui pourchasse l’autre, celui qui trafique la balance pour qu’elle penche toujours en sa faveur. Seulement le jeune homme est ambitieux et ne peux pas se contenter de maintenir l’ordre lorsqu’il peut traquer, dominer, souiller la pureté trop aveuglante à son âme corrompue des Etoiles dont il ne sait finalement pas grand-chose.
Au fil des mois le chasseur se nourrit doucement de la terreur qu’il inspire à ses proies, se laisse bercer de pouvoir et d’argent. Il n’en a jamais assez, quel que soit le sacrifice.
Jacen ne renonce jamais.