Raïden

Nom: Thanalis
Prénom: Raïden
Surnom:
Age:26 ans
Date de naissance: 31 jillet 235
Statut: Roturière
Métier: Médecin
Lieu de naissance: Tsel
Lieu de résidence: Il n'est pas rare de trouver Raïden assoupie dans un des lits de libre que compte la clinique. Passant le plus clair de son temps entre ces murs elle y passe aussi la majorité de ses courtes nuits. Sinon, il paraitrait qu'elle partage un appartement dans la basse ville avec un ami.
Lieu de travail: La Clinique

*


Caractère:

La basse ville et son agitation habituelle...
Elle ne se lassait jamais de ce spectacle qui s'offrait à elle à chaque fois qu'elle parvenait à s'extirper pendant un instant, aussi bref soit il, de cette vie quelque peu trépidante qu'elle menait à la clinique.

Alors que son doux regard se posaient avec une certaine tendresse sur les méandres de ces ruelles sinueuses qui l'avait vu grandir, Raïden laissa un léger sourire venir flotter sur ses lèvres rosées. ...

Que de chemin elle avait parcouru en quelques années à peine. Elle, la petite fille si timide et réservée qu'elle en était vite devenue sauvage et solitaire, oui elle était aujourd'hui une toute autre personne. Petite déjà elle était une incorrigible rêveuse qui ne cessait d'espérer, de croire envers et contre tout et tous que rien n'était impossible à qui le voulait vraiment. Elle savait qu'un jour, malgré sa naissance, malgré son histoire quelque peu chaotique, elle savait que son étoile lui offrirait la chance de faire évoluer sa vie. Et, sans même qu'elle ne le sache sur le moment, sa route avait bien croisé celle d'une étoile et depuis sa vie avait changé.

Raïden avait grandi, elle était devenue une jeune femme.
Et bien malin celui qui aurait pu déceler celle qui se cachait vraiment derrière cette femme médecin à la mine si pleine d'assurance, au sang froid quasi légendaire et à la détermination sans failles. Lorsqu'elle était de service à la Clinique Raïden était un exemple de calme et de sérénité à tout épreuve. Peu importe les évènements, peu importe les soucis qui ne manquaient jamais de surgir rien ne semblait jamais devoir la déstabiliser. Elle savait pourquoi elle était là, elle avait une tâche à remplir et elle le ferait. Sans jamais compter ses heures, sans jamais rechigner à la tâche... elle était là pour soigner, guérir, sauver... Préserver la vie quoiqu'il en coûte telle était sa vocation. Tel était ce qui faisait battre son coeur et vibrer son âme. Raïden avait besoin de se mettre au service d'autrui, besoin de prendre part à toute cause qui lui semblait juste et légitime. La jeune femme était passionée et c'est cette flamme incandescente qui brûlait en elle qui lui permettait si bien de toujours se dépasser, parfois même au dépends de sa propre santé.

Agréable avec chacun, aussi bien patients que collègues ou subalternes, elle traitait chacun sur un même pied d'égalité. Sa capacité à savoir être présente lorsque le besoin s'en faisait sentir, elle trouvait toujours le moyen de se dégager un peu de temps pour prêter une oreille attentive à qui en avait besoin. Loin d'elle l'idée de porter un jugement quel qu'il soit ou de prodiguer de judicieux et avisés conseils... Non, la jeune médecin était persuadée que toutes les réponses se trouvent en chacun et qu'il suffit parfois de reformuler les paroles d'un tiers pour l'aider à trouver sa propre réponse. Raïden voulait que chacun soit libre. Libre de penser, libre d'être ce qu'il voulait être, libre d'être libre tout simplement.

Sa présence chaleureuse auprès de chacun, ces petits mots qu'elle prodiguaient à tous généreusement avait fait d'elle une personne appréciée et même aimée par tous. Et rares étaient ceux qui osaient ouvertement la critiquer. Sans compter que cela aurait sans nuls doutes été pure invention, tous connaissaient suffisemment la belle jeune femme pour savoir que, bien qu'extrêmement rares, ses emportements étaient terribles. En colère, Raïden pouvait faire preuve d'une cinglante méchanceté et même d'une pointe de cruauté... Mais cela n'était jamais que pure réthorie et jamais personne ne l'avait vu s'emporter physiquement au point d'en devenir violente avec autrui ni même de casser quoi que ce soit. Cela ne lui ressemblait pas...

Pourtant, derrière cette façade rieuse et chaleureuse, se cachait une toute autre personne. La petite fille qu'elle avait jadis été ne l'avait jamais totalement quittée. Et dès lors qu'elle franchissait le seuil de cette Clinique, dès lors qu'elle déposait pour quelques heures sa blouse blanche, c'est cette petite fille qui refaisait alors surface.

Raïden s'autorisait alors à plus, tellement plus de douceur. Elle redevenait alors l'incorrigible rêveuse de son enfance. Celle que beaucoup, aujourd'hui qu'elle était adulte, n'hésiteraient pas à qualifier d'utopiste. Elle s'en moquait bien à vrai dire, cela ne l'atteignant que fort peu. Elle avait des rêves, des secrets qui n'appartenaient qu'à elle et qu'elle ne partageait avec personne.
Loin de cette pression dans laquelle son métier la plongeait quotidiennement, elle redevenait celle qui rougissait sous le poids d'un regard un peu trop appuyé, celle qui se laissait aller à la contemplation, même dans cete ville basse où régnait la misère et la peur. C'était plus fort qu'elle, où qu'elle posa les yeux, Raïden avait besoin de trouver une chose, même la plus infime, qui lui rappelle à quel point le monde peut être beau et à quel point la Vie vau la peine que l'on se batte pour elle.

Ainsi est Raîden, subtil mélange où se mêlent et s'entrelacent étroitement, gaieté, mystère, pudeur et rêve.



Physique:

La sonnerie stridente du réveil résonna dans l'espace clos de sa chambre, venant si brutalement la tirer de sa rêverie. Comme l'eut fait un chat, Raïden s'étira lentement et longement avant d'émerger non sans quelques difficultés de dessous sa couette. Les si légères ondulations de sa longue chevelure de jais se déversèrent en cascade sur ses épaules menues alors qu'elle se penchait légèrement pour déposer un tendre baiser sur le corps de l'homme qui reposait à ses côtés, encore plongé dans un profond sommeil.

Sans faire de buit, elle sortit sa longiligne et fine silhouette du lit et, après avoir doucement remis en place la couette, se dirigea vers la salle de bains. Chemin faisant ses yeux ambrés s'arrêtèrent un instant sur la pendule qui trônait, comme perdue, au mileu du mur de la chambre. Déjà cinq heures... La nuit était une fois de plus passé si vite ! Soupirant légèrement, les yeux encore plein de ce sommeil qui commençait sérieusement à lui faire défaut, Raîden ouvrit la porte de la salle de bains.
Presque machinalement, elle se dirigea vers la cabine de douche qu 'elle ouvrit et dans lequelle elel se glissa. L'eau froide glissa bientôt sur sa peau toujours si légèrement hâlée, achevant de la réveiller.

Après un bon moment consacré à sa toilette, la jeune femme sortit enfin et entreprit de se vêtir. Couvrant ses jambes interminables d'un voile de soie, elle enfila ensuite une petite jupe dans les tons crèmes. Celle ci descendait jusqu'aux genoux et la fente sur le côté laissait entrevoir l'aube de ses cuisses rendues fermes par la pratique assidue du sport. Comme haut, elle choisit un confortable pull dans les même tons que sa jupe. Pull cintré qui laissait deviner sans pour autant les dévoiler, des courbes généreuses et délicates sans en être néanmoins trop opulentes.

Jetant un regard critique dans la glace, elle se surprit à observer son visage. Bien que celui ci ait conservé les douces courbes et l'air innocent de l'enfance, Raïden s'étonna de se voir ainsi aussi femme. Pour la première fois elle sembla remarquer l'éloquence de ses grands yeux noisettes que protégeaient de longues rangées de cils aussi noirs que ses cheveux. Son regard était sa faiblesse, celui qui laissait parfois trop bien transparaître ces pensées ou ces sentiments qu'elle aurait aimé pouvoir dissimuler. Son nez était fin et droit et en parfaite harmonie avec le reste de son visage, même si elle même ne pouvait s'empêcher de le trouver trop long, tantôt trop fin et tantôt trop droit. Comme cette bouche qu'elle n'aimait guère plus, la trouvant bien trop sensuelle avec ces lèvres finement ourlées et si délicieusement pleines. Elle était belle, on le lui avait dit et on le lui redirait peut être encore, mais jamais elle n'y avait cru. Pourtant son visage, mi enfantin, mi femme fatale attirait bien souvent les regards des hommes... Ce qui ne manquait pas de provoquer chez elle une violente poussée d'adrénaline qui faisait doucement rougir ses pommettes hautes délicieusement bombées.

Laissant là son auto critique, Raïden enfila prestement une paire de bottes à hauts talons et attrappa à la volée son manteau qui traînait là. Passant silencieusement dans la chambre, elle se dirigea vers la porte de l'appartement. Puis elle sortit, offrant son visage à la douce fraîcheur de l'aube naissante.

Signe particulier:

* Un tatouage en forme de lys se trouve niché sur sa hanche droite
* une cicatrice, souvenir cruel d'un douloureux épisode de son histoire, et qui s'étend de son omoplate droite jusque dans le milieu de son dos. Le plus souvent cette cicatrice, qui bien que s'étant adoucie avec le temps persiste à disparaître, est cachée par ses vêtements sinon ses longs cheveux tentent de prendre le relais.

Histoire:

Les brumes noyaient comme à leur habitude la ville sous leur épais manteau noyant ses habitations dans un climat froid et sordide qui leur était devenu si coutumier.. La journée était déjà bien entâmée et la jeune femme grelottait presque alors qu'elle laissait ses pas la guider, lentement, si lentement, au travers de ce labyrinthe de rues et de ruelles. La basse ville... Ce territoire où elle avait vu le jour il y avait tout juste vingt six ans de cela. Endroit où elle avait grandi et connu autant de joies et de bonheur que de souffrances et d'épreuves. Le souvenirs se bousculaient en elle au fur et à mesure qu'elle avançait, se rapprochant inexorablement de sa destination. Ce qui, au départ n'étais qu'un amalgame d'images confuses et superposées devint bientôt plus net, plus clair. Et les images défilèrent sous ses yeux à la manière d'un film dont le sujet n'aurait été que celui de sa propre vie.

Tentant de refouler ce flot d'émotions et de souvenirs qu'elle sentait si bien l'envahir, la mince silhouette de Raîden, perdue dans manteau si long qu'il venait balayer le sol poussiéreux de la rue, s'arrêta enfin. Devant elle une petite maison à la façade maintenant défraîchie mais que l'on devinait avoir été belle et pleine de vie jadis. Alors qu'elle poussait d'une main tremblante le petit portillon, son regard erra un instant sur ce jardinet maintenant à l'abandon mais dont elle voulait garder le souvenir de son enfance, cette époque bénie où elle aimait à y jouer malgré l'absence de fleurs. Ce jardin où elle avait été heureuse, ou du moins proche d'un était qui y ressemblait. Parcourant d'un pas nerveux les quelques enjambées qui la séparaient de la porte d'entrée, Raïden sentit une larme perler. Elle fouilla nerveusement le fond de sa poche et en extirpa une petite clé qu'elle introduisit nerveusement dans la serrure. La porte s'ouvrit en grinçant et l'instant d'après la jeune femme pénétrait dans cette maison où elle était née.

A l'intérieur, rien ne semblait avoir changé depuis ce jour où elle était partie en claquant la porte. Ce jour où elle avait, pour la dernière fois vu le visage austère et sévère de son père. Si elle avait su qu'elle ne le reverrait plus vivant peut être aurait elle agi différemment. Mais elle n'avait pas le choix... Non, la vie ne lui avait alors pas laissé le choix. Sous ces grands draps grisés par le temps, elle devinait la présence de ces meubles si familiers et étonnemment chers à son coeur.

C'est là, au sein de relativement confortable et luxueux environnement que Raïden avait poussé son tout premier cri. Sa naissance avait longuement été espérée et attendue par ses parents, Kayla et Aethan Thanalis. Pourtant rien ne se passa comme cela aurait du. Et ce qui se devait d'être une fête vira bientôt au cauchemard. Kayla, cette mère qu'elle ne connaissait pour ainsi dire pas, était de faible constitution et elle n'avait pas survécu à la naissance de son enfant. Et le premier soupir de la petite fille avait, bien tristement fait écho au dernier de sa mère. Aethan, lui, s'étiat retrouvé subitement seul avec cet enfant, cette fille... Lui qui désirait tant avoir un garçon ! Peut être est ce pour cela qu'il décida de la prénommer Raïden, prénom mixte et qu'il avait désigné comme étant celui que porterait son héritier, son fils...

Submergé par la tristesse et par la douleur, l'homme fit de son mieux pour prendre malgré tout soin de cet enfant qui était le sien, sans pour autant qu'il l'accepte jamais. Voir Raïden grandir, la voir ressembler un peu plus chaque jour à sa défunte épouse lui était vite devenu insupportable et la petite fille avait bien vite dû se résigner à ce malheureux état de fait : son père n'éprouverait jamais pour elle autre chose que du mépris pour ne pas dire de la haine.

La jeune femme frissona alors qu'elle se laissait happer par ses souvenirs douloureux et qui avaient jalonnés son enfance, ses premières années. Un père souvent absent, et qui, quand il daignait rentrer à la maison faisait pleuvoir sur elle les coups et les insultes. C'est à lui qu'elle devait cette cicatrice qui barrait la peau veloutée de son dos. Ce soir là Aethan était rentré tard, soul comme à son habitude, et il avait surpris sa fille le nez plongé dans ses livres. Raïden n'avait jamais compris pourquoi son père s'était toujours montré aussi réticent pour en pas dire carrément hostile à son envie de s'instruire et d'évoluer. Elle qui ne le détestait pas malgré la solitude dans laquelle il la maintenait, malgré ces coups qu'elle encaissait sans jamais pleurer, malgré cet amour qu'il lui refusait si violemment. Elle qui cherchait, rêvait de trouver un jour en cet homme un père, enfin. alors elle avit profité de cette solitude pour s'évader et apprendre grâce à ses livres qu'elle s'arrangeait toujours pour dénicher. Mais ce soir là... Ce soir là son géniteur était comme fou. Il avait fallut à peine plus de quelques secondes à l'enfant pour lire dans les yeux de l'homme toute la haine et la colère qui étaient siennes. Les livres volèrent, les injures fusèrent ainsi que les reproches. Puis ce fut les coups... Elle ne se souvenait plus que de cette hideuse et si intense douleur qui l'avait terrassée lorsque le tisonnier s'était abattu encore et encore sur son dos, lacérant sa peau, faisant couler son sang. Aujourd'hui encore, à chaque fois qu'elle y repensait, sa cicatrice lui faisait mal... Qu'avait elle fait pour mériter cela ? Etait elle vraiment responsable de la mort de sa mère ? Devrait elle payer toute sa vie pour ce fardeau déjà si lourd à porter ? Aujourd'hui encore ces questions restaient sans réponses...

L'incident de ce soir là fut suivi de tant d'autres... Tellement d'autres... Son père lui avait tout pris, son innocence, sa fierté... Il l'avait privé d'amour, de protection, de liberté et avait tenté de la maintenir dans une ignorance totale... Et pourtant Raïden avait survécu et jamais son coeur ni son âme ne s'étaient ternis devant tant d'épreuves et même, on peut le dire, de cruauté. Au contraire, puisant dans cetet force qu'elle sentait bouillir en elle la petite fille avait tenu bon. Elle s'était accrochée, apprenant à éviter les orages paternels autant que faire se pouvait ou sinon à les laisser passer sans jamais se plaindre de peur de le voir regagner en rage et en fureur. Elle avait grandi en force, en beauté et en douceur et ses rêves avaient grandis avec elle.

Elle qui se passionnait pour les livres, développa un intérêt certain pour la médecine. Science obscure et nébuleuse pour la jeune fille qu'elle était mais qui bien vite devint pour elle une obsession. Peut être la culpabilité qu'elle éprouvait vis à vis du décès de sa mère y était il pour beaucoup dans le choix de ses études qu'elle embrassa avec ferveur. Bravant unen fois de plus l'interdiction paternelle, Raïden entreprit des études de médecine. Appliquée et studieue, elle obtint son diplome très jeune. Ce fut à cette époque là d'ailleurs qu'elle s'enfuit loin de cette maison où elle revenait aujourd'hui pour affronter ses vieux démons. Elle avait fui loin de ce père abusif... Elle avait recommencé une nouvelle vie.

Mais les débuts ne furent guère glorieux. Difficile en effet pour une jeune femme issue de la plèbe de trouver un poste. Fidèle a ses idéaux, refusant catégoriquement de soigner ces nobles méprisants qui ne voyaient en elle qu'un être inférieur, refusant même l'idée de venre son âme pour de l'argent, Raïden était plutôt mal engagée. Vivotant de son mieux, développant une bien étrange faculté à oublier de se nourrir, elle exerca son métier grâcieusement partout où son aide était requise. La rue, les taudis, les dispensaires... Tout était bien et bon pour elle du moment que cela lui permettait d'exercer. Les gens la payait s'ils le pouvait sinon elle ne leur demandait rien, acceptant néanmoins de temps en temps une invitation à diner. La vie était rude et parfois bien amère mais elle lui convenait elle était devenue ce qu'elle voulait être : médecin.

Elle commençait à se faire à sa piètre condition lorsqu'enfin la jeune femme rencontra celui qui allait se révéler être sa bonne étoile, celui qui allait si radicalement et si définitivement orienter sa vie toute entière. Cette étoile portait le doux nom d'Anaêl.

Par moments, aujourd'hui encore il arrivait à la jeune femme de remercier le ciel d'avoir, ce soir là, guidés ses pas jusqu'au lieu de ce terrible accident. Sans même réfléchir la jeune femem avait immédiatement porté secours aux différentes victimes tentant d'apaiser leurs maux et de guérir du mieux qu'elle pouvait et avec des moyens de fortune leurs blessures. Elle était submergée lorsque son étoile surgit à ses côtés et vint lui prêter main forte. Anaël n'en avait jamais rien su mais au moment même où elle l'avait vu soigner ces gens, à ce moment précis, Raïden avait été conquise. Non pas par l'homme mais par le prodigieux médecin qui avait su être si efficace en de telles circonstances. Et lorsque, quelques verres et quelques heures plus tard, celui ci lui avait proposé de rejoindre l'équipe de médecins de la Clinique qu'il dirigeait elle avait immédiatement accepté.

Comment pouvait elle alors savoir que c'était une bien étrange voie sur laquelle elle venait alors de s'engager ?

Les premiers mois, les premiers temps, Raïden se laissa griser et porter par ce cadre où elle se sentait s'épanouir si surement et si fort. Elle faisait ce qu'elle savait le mieux faire : soigner, écouter, aider... et cela seul aurait suffit à son bonheur. Mais, et même si elle se refusait à l'admettre aujourd'hui encore, la présence du jeune et séduisant médecin à ses côtés y était aussi pour beaucoup. Anaêl... Son simple nom suffisait à faire naitre sur ses lèvres un bien timide mais ô combien tendre sourire. Elle aimait sentir sa présence rassurante et revigorante près d'elle. Elle aimait sentir sa dévotion envers tous ces patients qui venaient parfois de très loin dans la basse ville pour se faire soigner. Et, peu à peu, une solide et tendre complicité amicale se noua entre ces deux êtres.

Jamais Raïden n'aurait cru qu'une telle relation puisse jamais être remise en question ni même ébranlée. Et pourtant... Pourtant vint le jour où, de façon si abrupte, elle découvrit la vraie nature de cet homme. Elle qui se plaisait si souvent à plaisanter, l'appellant sa bonne étoile, découvrit effarée à quel point elle avait, sans même le savoir, vu juste. Anaël était l'un de ces étoiles dont elle avait si souvent entendu parler. Elle avait vu la puissance de son pouvoir, entendu ces lèvres amis, lui avouer ce bien pesant secret. Et elel avait pris peur.Elle avait eu mal et prit peur. Elle se sentait trahie, blessée dans son orgueil, dans son coeur. Cet homme en qui elel vait toute confiance, cet homme qu'elle respectait et qui ne cessait de lui dire à quel point il avait confiance en elle... Cet homme n'avait pas eu suffisemment confiance pour lui dire ce qu'il était vraiment ! Comment pourrait elle jamais plus le croire ? Comment pourrait elle encore continuer à exercer à ses côtés ? L'espace d'un instant elle avait même songé à démissionner de la Clinique pour s'en retourner exercer dans la rue...

Mais elel avait renoncé. On avait besoin d'elle içi et cela l'aiderait à surmonter tout le reste. Pendant de longs, très longs mois elle s'arrangea pour ne pas avoir à croiser la route ni le regard de cet homme qu'elle voulait oublier, effacer de sa mémoire. Elle en avait souffert même si elle n'en avait jamais rien laissé paraître. Montrer sa faiblesse, avouer que cette complicité lui manquait terriblement... Combien même elle aurait voulu le faire qu'elle ne l'aurait pas su. Avouer ses sentiments n'était pas chose aisée pour elle... Elle pouvait aimer sans jamais rien en montrer, elle était ainsi faite. Et c'est un froid visage qu'elle opposa pendant presque deux ans à Anaël. Et lorsque la douleur de cet éloignement fut trop fort, lorsque la colère fut dissipée et lorsqu'enfin la raison reprit le dessus... Alors et alors seulement elle revint vers lui. Elle ne dit rien, pas un mot. Lui non plus ne parla pas. Il leur fallut attendre une nouvelle épreuve pour enfin pouvoir se parler et jouer, à peu de choses près, cartes sur table.

Eliel...
Patient peu ordinaire, patient privilégié vers qui se portaient dorénavant une grande partie de leur attention et de leurs efforts. La jeune femme avait appris de la bouche de son cher Anaël qui était ce personnage dont elle ne pouvait s'empêcher de se méfier. Elle savait qu'il était étoile lui aussi et qu'entre ses mains et donc celles d'Anaël reposait peut être le destin de tous les leurs. Elle savait qu'il lui fallait le soigner et le protéger. Non pas qu'elle en eut réellement envie... Non pas qu'elle se sentit personnellement concernée par ce projet... Mais parce que cela comptait tant pour Anaël. Et qu'y a t'il qu'elle n'aurait fait pas fait pour lui...

Rien...
Pour Anaël, pour sa bonne étoile, son ami, Raïden était capable de tout...
Même de taire cette méfiance qui grandissait chaque jour en elle, lui murmurant de se méfier de cette étoile, d'Eliel et de son projet. Les apparences étaient elles le strict et fidèle reflet de la Vérité où se cachait il, içi aussi, des choses bien plus nébuleuses...
Raïden l'ignorait, et même si elle était bien déterlminée à tirer tout cela au clair, elle n'en souffla mot à personne. Anaël n'aurait pas compris, l'aurait sans nuls doutes mal pris...
Et s'il y avait une chose à laquelle elle se refusait c'était de risquer de l'éloigner d'elle une fois de plus, une fois de trop peut être même...

L'avenir saurait bien, elle l'espérait, lui apporter des réponses à toutes ses question.

J'vais chipoter, désolée d'avance .....Mais tu parles d'un franc soleil et de fleurs au début de ton histoire

Rectifié Monsieur...

Fiche validée ^___^ Bon jeu!