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 Phoebé [FINI]

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MessageSujet: Phoebé [FINI]   Phoebé [FINI] Icon_minitime21.11.07 23:29

Nom:
Alyna
Prénom:
Phoebé
Surnom:
Phoé pour les intimes
Age:
21 ans
Date de naissance:
Inconnue
Statut:
Artiste anoblie
Métier:
Actrice plus ou moins renommée
Lieu de naissance:
Une ruelle de la périphérie de Tsel
Lieu de résidence:
Un Esagil
Lieu de travail:
Ville Haute de Tsel

*
Emplacement de la Marque:
Elle se situe sur son oeil droit. Non, je ne blague pas, elle doit se mettre un bandeau sur l'oeil. Ca la fait d'ailleurs ressembler à une pirate. Allez savoir pourquoi elle affectionne cette tenue d'ailleurs ^^.
Constellation protectrice:
Chevelure de Bérénice
Pouvoir Astral:
Bon, au départ, elle peut rallonger ou raccourcir ses cheveux comme ceux de n'importe qui. Mais en plus, elle a la capacité de les rendre extrêmement solides et autonomes. De plus son cuir chevelu est insensible. Donc elle peut se suspendre à une poutre du plafond par les cheveux. Malheureusement, au bout d'une demi-heure, ils perdent leur solidité si elle ne reste pas concentrée.

*

Caractère:
Analyser le caractère de Phoebé est une tâche à la fois simple et complexe. On peut cependant distinguer quatre parties distinctes très représentatives de cette jeune femme.

Première phase : son caractère versatile
Phoebé est l'opposé exact de ceux qui ne sont qu'apparences... en apparence, ou du moins en grande partie. Elle est d'une franchise qui fait parfois peur et ne passe pas par quatre chemins pour dire ce qu'elle pense. Il lui arrive d'être très vulgaire, mais elle sait en général se comporter. Sauf quand elle est en colère. Alors ça, je vous conseille de ne pas assister à une de ses colères! Surtout qu'elle a du coffre et une collection de jurons très variés! Certaines personnes sont revenues sourdes après l'avoir un peu trop énervée. Parce qu'elle est d'une susceptibilité aberrante. Un simple mot mal placé la fait sortir de ses gonds, une expression qui lui déplaît, même une simple petite contradiction. Elle est tout sauf un caractère facile.

Très versatile, elle peut cependant se calmer en une fraction de seconde, et il lui arrive (très rarement) de garder son sang-froid. Elle est d'ailleurs intelligente et comprend vite et bien. Elle a une intuition toute féminine et il n'est pas rare qu'elle « devine » quelque chose.

Elle n'est pas du genre à hésiter pendant trois mille heures et elle décide très rapidement, parfois malheureusement mal. Elle a une tendance à foncer tête baissée et à prendre de haut certaines personnes, mais par un miracle que je ne peux expliquer, elle réussit à avoir autant d'amis que d'ennemis. Peut-être parce qu'il lui arrive d'être gentille et serviable...
De plus, elle est persuadée d'avoir toujours raison. Une phrase qui la caractérise bien est « J'ai toujours raison, et si j'ai tort, j'ai raison d'avoir tort. »

Deuxième phase : ses capacités d'actrice
Très physiologiste, il lui est facile de deviner un caractère d'après la tenue, le comportement et la manière de parler d'une personne. Elle-même n'a aucune difficulté à se fondre dans son rôle, surtout s'il est masculin. Énergique et imaginative, elle sait s'inspirer d'une situation de le vie réelle pour faire passer ses sentiments lors d'une pièce et vice-versa. Elle s'exprime aussi beaucoup à travers son corps (mais noon, y a pas de sous-entendus! ... en fait, si T_T) et sait faire refléter certaines sentiments juste à travers un crispation des lèvres ou un bras positionné différemment. De même, elle est capable de dire si une personne a quelque chose à se reprocher ou si elle ment. Par contre ce n'est pas une science exacte, il lui arrive de se tromper.

Troisième phase : sa tendance à se travestir
Phoebé aime s'habiller en homme, bien qu'elle ne cache pas son appartenance au genre féminin. Mais elle a un caractère plutôt dominateur et n'aime pas qu'on lui résiste. Elle se comporte parfois réellement comme un homme macho, alors même qu'elle est une femme. Evidemment (ou peut-être pas, d'ailleurs... o_O), elle est bisexuelle et préfère les jeunes filles naïves ou alors qui ont beaucoup d'expérience, pas entre les deux. Côté hommes, elle préfère les androgynes, même si il lui arrive de se réfugier dans les bras d'un gros costaud. Malheureusement, ce genre d'homme l'énervant en général paradoxalement à cause de leur caractère macho, il finit avec un oeil au beurre noir. (Oui, elle aime bien résoudre ses problèmes physiquement. Oui, oui, z'avez bien compris. Non, je ne m'étendrai pas.)

Quatrième partie : ses rapports avec son époux
Elle l'aime, c'est sûr. Mais peut-être seulement quand ils sont au lit. Sans doute. Autrement, elle ne lui a parlé que très peu, ne connaît même pas son nom, ni son travail. Elle sait juste qu'il est beau à sa manière et qu'il lui plaît énormément. Elle le rencontre parfois par hasard et ils se retrouvent ensemble au lit. Mais si rarement. Ils sont presque des étrangers d'âme l'un pour l'autre. C'est un couple curieux...


Physique:
Phoebé est très grande et atteint facilement le mètre 80. Mince cependant, elle a des muscles déliés qui ne laissent pas tellement soupçonner sa force. Elle ne dégage aucune once de fragilité, bien qu'elle ait des atouts féminins dont bien des femmes voudraient se parer. De longues jambes fuselées portent un torse fin bien planté sur des hanches un peu trop fines. En revanche, sa poitrine est agréable, ni atrophiée, ni énorme, et mise en valeur par une taille fine. Viennent ensuite de fines épaules et de longs bras fins et blancs. Ses mains sont grandes et douces et elle a de longs doigts effilés aux ongles un peu trop longs et pointus au goût de certaines personnes.

Au-dessus, est plantée une tête ni trop grande ni trop petite, sur un cou de cygne, avec un visage ovale encadré par de courts cheveux gris (mais noon, elle a juste 21 ans! On va dire que c'est dû à l'absence de lumière...) légèrement ondulés. Ses yeux, ou plutôt son oeil gauche, le seul visible, est d'un rouge sanglant, qui met parfois mal à l'aise. Son nez est droit mais pas proéminent et ses lèvres sont exsangues et d'une couleur particulière : un violet clair, aucunement dû à quelque maquillage. Elle porte aux oreilles des petites perles rouges, sans doute du rubis ou du grenat.

Côté vestimentaire, Phoebé porte en général de grandes bottes en cuir noir, un pantalon en coton moulant et une chemise ornée de flanelle blanche avec un large décolleté qui révèle son tatouage en forme de lotus. Par-dessus elle porte une veste en velours noir avec un liséré or et il lui arrive de mettre une cape doublée de fourrure les jours de grand froid, ainsi que de porter une rapière démodée sur un coup de tête. Et puis, son apparence spéciale ne serait rien sans son chapeau à plume blanche et son bandeau sur l'oeil, qui fait décidément très pirate.

En fait, je blaguais. Ce n'est pas du tout sa tenue habituelle. C'est sa tenue pour les soirées officielles. En général elle porte des habits de marque plutôt moulants en cuir, velours et soie noirs, or et rouges. En revanche, elle prend un soin particulier à son apparence et ne se montrerait jamais dans une tenue négligée.

Elle excelle dans les rôles masculins grâce à sa présence, mais un homme avec une voix de femme de femme, ça ne le fait pas. Son don pour imiter les voix lui est donc très utile, car elle peut ainsi faire une voix d'adolescent (même si sa haute stature lui interdit les rôles trop jeunes) de même qu'un homme avec une voix grave ou qu'un vieil homme à voix chevrotante. Elle se sert rarement de ces talents hors du monde du théatre. Mais ça lui arrive ^^.


Signe particulier:
Ses cheveux gris, ses yeux rouges et ses lèvres violettes ne sont pas dûs à l'albinisme. Peut-être une teinture, des lentilles et du maquillage (ah non, j'ai dit que c'était une couleur naturelle, mince!). En fait on sait pas, et toc!
Elle porte un bandeau noir sur l'oeil droit.

*


Dernière édition par le 25.11.07 16:55, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Phoebé [FINI]   Phoebé [FINI] Icon_minitime22.11.07 23:35

Histoire:
Un cri déchira le silence de cette nuit d’été. Un cri d’enfant, un cri de bébé. Brandon sortit. C’était un vieux plébéien veuf, dont le dos était courbé par le poids des années, mais qui avait un visage aux yeux clairs et perçants, que les rides adoucissaient. Sa main droite agitait une lampe devant ses yeux fatigués. Un autre bruit déchira le silence… Si on peut parler de silence quand la circulation bruyante d'une ville telle que Tsel s'en donne à coeur joie et que des centaines de personnes sont encore éveillées à 23h passées. Revenons-en au bruit qui trouble le « silence ». Cette fois ce n’était pas des pleurs d’enfants, mais des rires. Des rires joyeux et tellement mignons…
Brandon se dirigea vers l’origine du bruit, un peu trop loin dans la décharge à son goût. Et il découvrit là un nourrisson entièrement nu. Une petite fille qui agitait ses gambettes avec joie et qui babillait gentiment en serrant contre elle le chat que Brandon avait perdu ce matin. Attendri par ce spectacle, le vieil homme se pencha et saisit le bébé et l'animal avec une douceur qui surprenait chez un homme si solitaire.
Quelques instants plus tard, il déposait l’enfant et le chat sur une couverture dans son appartement exigu. Et, chose étrange, une larme coula à son oeil, tandis qu’il contemplait les yeux rouges de la fillette. Il murmura un prénom que le vent emporta…

***

Phoebé sauta de son lit, qui était plutôt un carton sur le sol sur lequel étaient posés des journaux et une fine couverture, et alla ouvrir les volets. Le soleil inonda la hutte.
“Grand-père, lève-toi!”
Elle se mit à préparer le petit-déjeuner, un morceau de pain lyophilisé et de l'eau, puis se dirigea vers le lit, plus conventionnel, de Brandon, et ce n’est qu’à ce moment-là qu’elle remarqua que le lit du vieil homme était vide. Alors, un sourd pressentiment la prit, comme un scorpion qui piquerait au coeur, encore et encore.
Elle fila hors de l'appartement et cria, et appela, tant et tant de fois que l’Echo crut devenir sourd et muet tout en arpentant les ruelles de la périphérie et en courant à travers la décharge. Mais Brandon ne répondit pas. Phoebé fila à tous les endroits où il aurait pu être, mais personne, personne… Alors elle se rendit à la Ville Basse.
Arrivée là, la fillette fila chez La Madame. C’était la seule amie que Phoebé connût à Brandon, bien qu’elle sût que son métier ne fût pas des plus honorables : elle était à la tête d’une Maison Close, une des plus fréquentées de la ville d’ailleurs…
Quelques instants plus tard, elle pénétrait dans le boudoir de la Madame. Celle-ci se précipita vers la petite fille et l’embrassa. La fillette faillit s’étouffer avec le parfum de la grosse dame…
"Chérie! Que fais-tu ici?“
C’était ainsi que la Madame appelait Phoebé : Chérie. Elle ne voulait pas l’appeler autrement. Mais l'enfant n’y songeait pas à cet instant : elle voulait savoir où était Brandon et ce qu’il faisait. Elle coupa alors la parole à la Madame qui voulait l’assommer de questions et lui demanda d’une voix inquiète, fébrile et pressante :
« Où est Brandon ? »
Immédiatement, avec ce 6e sens de citadine, la propriétaire de la maison close comprit qu’il y avait un souci. Et elle savait des choses. Depuis longtemps déjà elle mettait Brandon en garde : son passé le rattraperait un jour ou l’autre. Il semblait que ce jour fût arrivé. Une moue inquiète passa un instant sur son visage soucieux, mais disparut rapidement. Phoebé l’avait cependant vu, et le scorpion qui s’était installé sur son coeur piqua à nouveau.
« Je ne sais pas, Chérie. »
L'enfant tomba à genoux, terrassée par l’inquiétude. Elle mit ses mains sur son visage, comme pour essayer de rattraper les larmes qui coulaient à présent à flots, mais ses mains furent vite trempées, autant que ses joues, que ses lèvres, que sa robe.
« Tu ne sais vraiment pas ? S’il te plaît, dis-moi que tu sais... Dis-moi... »
Elle ne put continuer, trop interrompue par ses hoquets répétés.
La Madame réfléchit, mais rien ne vint. C’est à ce moment qu’un soldat entra.
« La Madame, on a b’soin d’toi pour r’connaitre un macchabée. »
Pas besoin de réfléchir beaucoup pour la Madame. Le macchabée, c’était Brandon. Phoebé releva la tête et demanda :
« C’est quoi un macchabée ? »
La Madame voulut répondre, mais déjà le soldat lui coupait la parole.
« Un macchabée, c’est un cadavre. »
Phoé tressaillit, puis se remit à pleurer encore plus fort. Le soldat eut un regard étonné puis haussa les épaules au regard meurtrier que lui lança La Madame. Puis d’un geste il lui fit signe de venir. Une petite voix le retint, une petite voix très triste.
« Je peux venir ? »
Et, à nouveau, il répondit avant La Madame.
« Tu peux venir, mais c’est pas beau à voir... »

***

Ils avaient marché pendant 10 minutes dans les ruelles obscures de la ville, et semblaient tous trois frappés de mutisme. Phoebé, parce qu’elle essayait de se persuader que ce n’était pas son grand-père adoptif, La Madame parce qu’elle était préoccupée et le soldat parce qu’il ne savait pas quoi dire. Quand enfin ils arrivèrent sur le lieu du crime il frappa à la porte, marmonna un mot de passe et fit signe à ses « invitées » de rentrer.
Phoebé poussa un cri et se précipita vers le corps, qui gisait dans une énorme mare de sang. Elle voulut l’enlacer, mais un soldat la retint avec brusquerie et elle ne put que pleurer, pleurer et pleurer...

***

5 ans plus tard...
« Phoé! Où es-tu? »
La Madame grommela. Cette fillette la ferait mourir d'énervement!
« Phoé! »
Un petit rire lui fit lever la tête. Elle s'était perchée sur le toit l'insolente!
« Descends de là immédiatement!
- Oui oui... Ooops... »
Phoebé dérapa sur les tuiles mal fixées et deux d'entre elles se détachèrent. En plein sur la tête de La Madame. Du sang! Encore du sang! Tout devient noir... Je tombe...

***

« Bé... Ebé......... Phoebé... Poebé! »
« Hein, quoi? On attaque? »
« Ah enfin tu te réveilles! A cause de toi, La Madame est entre la vie et la mort. Si ça s'trouve elle va mourir! »
Phoebé réagit immédiatement : elle sauta du lit et s'enfuit dans la Ville Basse, des larmes coulant déjà. Elle remarqua à peine qu'elle quittait le quartier de La Madame et zigzaga longtemps avant de s'assoir, ou plutôt, de se laisser tomber sur un ... banc. Et elle se mit à pleurer, pleurer.
« C'est de ma faute si La Madame va mourir! De ma faute! »
Et les larmes continuèrent à couler, encore et encore.

Et tout à coup, elle crut mourir. Une douleur sans nom prit possession de son oeil droit et elle se plia en deux en un cri muet, tentant de diminuer la douleur en appuyant sa main fraîche sur sa paupière. Peine perdue, la douleur ne partait pas.
Soudain, un chat arriva devant, non pas qu'elle le voyait, pliée en deux comme elle l'était, mais elle le remarqua quand il miaula. Curieuse, elle releva la tête, et le félin bondit. Il atterrit sur elle et elle bascula en arrière, trop surprise pour réagir. Puis il lui lécha l'oeil avec douceur, avant de partir comme il était venu.

Ebahie, la jeune fille resta immobile quelques instants. La main qui toucha son épaule la fit donc sauter de surprise. Elle se releva brusquement, comme prise en faute et croisa le regard curieux d'un garçon qui semblait avoir le même âge qu'elle.
« Tu es aussi une Etoile? Moi j'en suis une. Je m'appelle Ashta, et toi?
- Une Etoile? Qu'est-ce que c'est? »
Il sortit un éclat de miroir et lui montra le signe qu'elle avait sur l'oeil, puis lui mit le foulard rouge qu'il portait autour du cou. Puis il lui montra son propre signe. Mise en confiance, Phoe ne tarda pas à se lier d'amitié avec le garçon, et rentra à regret.

***

Ce soir-là, quand Phoebé rentra à la ville le rose aux joues, on lui annonça que La Madame allait mieux et qu'elle n'était plus en danger. Mais l'enfant pensait à autre chose...
Evidemment, le foulard sur l'oeil suscita des questions, mais elle se justifia en disant qu'elle s'était crevé l'oeil avec un morceau de verre et qu'un gentil monsieur l'avait soignée puis lui avait dit de ne jamais retirer le bandeau.

***

De fil en aiguille et en rencontres, Ashta et Phoebé devinrent meilleurs amis du monde. Mais leur bonheur ne devait pas durer...

***

Un jour, Ashta et Phoe s'installèrent dans l'encoignure d'une porte dans la Ville Basse, tandis que pas loin une fête battait son plein. On entendant quelques notes égarées et des rires bavards comme des gémissements très explicites, que les enfants innocent ne comprenaient heureusement pas encore. (Vous par contre, oui.) Ashta avait décidé de montrer à Phoebé comment faire apparaître des « étoiles », car elle n'avait pas compris qu'être une Étoile lui donnait quelques pouvoirs.
« Regarde. C'est simple, tu tends les mains, et tu imagines qu'un feu est allumé au creux de tes paumes, mais qu'il ne te brûle pas. »
Et sous les yeux ébahis de la jeune fille de 12 ans, le garçon fit apparaître des étincelles d'un jaune pâle. C'était tellement joli que quand elle tendit les mains et fit de même, des larmes coulèrent et rencontrèrent les « étoiles » en un crépitement doux.
« Phoebé! Ne bouge pas, mais arrête les étincelles. Quelqu'un nous regarde. »
Trop émue pour répondre, l'enfant cessa et regarda Ashta avec des grands yeux innocents, consciente à présent d'une présence derrière elle.
Puis Ashta se leva et se dirigea en un acte héroïque et désespéré vers l'inconnu, un homme grand et de haute stature. Et il se jeta dans ses jambes pour le faire tomber, en criant une dernière phrase à Phoebé, alors que son ennemi l'attrapait avec facilité et le maintenait d'une poigne de fer.
« Cours! »
Phoebé se leva, sans se rendre compte de ce qu'elle faisait, et ses jambes partirent toutes seules, l'emmenant à travers la ville, la perdant et la retrouvant encore et encore.
Elle ne revit plus jamais Ashta.

***

« Joyeux anniversaire, Phoe! Tu as 15 ans aujourd'hui! »
L'adolescente se retourna et jeta un regard énervé à La Madame. Depuis quelque temps la grosse dame attendait avec impatience les 15 ans de sa protégée, et Phoe avait peur de comprendre pourquoi.
« Personne ne sait si c'est aujourd'hui ou demain! Ça fait une semaine que tu me souhaites mon 15e anniversaire! Tu ne peux pas me laisser tranquille avec mes 14 ans? »
La Madame saisit la main de la jeune fille, mais au lieu de lui donner une gentille pression comme à son habitude, elle la pressa violemment et sans gentillesse.
« Tu as 15 ans aujourd'hui et tu commences à travailler pour moi ce soir! » siffla-t-elle. Pétrifiée, l'adolescente sentit le souffle brûlant de la dame et frissonna très lentement, sans répondre. Puis elle se retourna, avec une lenteur calculée et regarda la main de la grosse dame.
« D'accord. Mais tu me donnes un cadeau d'anniversaire alors! Une de tes bagues? »
Un sourire satisfait s'étala sur le visage grassouillet de la femme et elle retira une de ses bagues avant de la passer au doigt de la jeune fille. C'était sa plus petite bague, et elle tenait pile pile sur le doigt de Phoebé. Celle-ci sourit et fit mine d'observer l'effet que donnait la bague sur sa main... puis gifla La Madame de toutes ses forces. La pierre taillée égratigna profondément la joue de la femme. Puis, avec un sourire vainqueur, elle alla se changer pour sa première soirée de « travail ».


Dernière édition par le 25.11.07 16:53, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Phoebé [FINI]   Phoebé [FINI] Icon_minitime25.11.07 0:26

***

Le premier client de Phoebé fut ... une cliente. Une habituée qui plus est. A peine Phoé fut-elle entrée dans la chambre, simple, mais au lit grand, luxueux et confortable, que le babillage joyeux et inintéressant de la cliente la surprit. Ce fut un grand étonnement, déjà, qu'elle doive servir une femme et non un homme, mais la suite la surprit encore plus.
« Oh, bonjour! Je suis Malty, une habituée. T'es une nouvelle c'est ça? La petite Phoé qui court à travers les rues, non? Et La Madame t'a dit de venir avec moi? C'est ta première fois? Ooh, on va (pas) aller loin là... Parce que moi, je ne suis pas dominatrice, mais je n'aime pas les hommes. Alors il faut que tu sois dominatrice. Sinon je ne reviens plus ici et La Madame rique d'être énervée parce que je suis une de ses clientes les plus assidues et... »
Et ça continuait et ça continuait et ça continuait sans cesser. Rapidement Phoebé en eut assez et elle éteignit la lumière, car elle était restée près de la porte, sans trop savoir quoi faire. La jeune femme, Malty, ne cessa pas son babillage pour autant, toujours assise sur l'unique fauteuil de la salle, jambes croisées, en insistant sur le fait qu'elle n'était pas dictatrice. Alors, Phoebé, qui, indiscrète, avait épié dès son plus jeune âge certains ébats à travers les grilles d'aération et les fenêtres dont les rideaux étaient restés ouverts, soupira et retira sa veste, avant de se déshabiller entièrement. Elle accrocha ses vêtements à un crochet puis se dirigea vers le fauteuil, et déshabilla avec des gestes doux et maternels sa première cliente. Puis elle la saisit dans ses bras et la porte avec une facilité déconcertante vers le lit. Elle paraissait si légère. Elle en fit la remarque à Malty, et celle-ci rit légèrement avant de dire que ce devait être que Phoebé était plus forte que certaines femmes car en général on ne lui faisait pas cette remarque. Étonnée, Phoé se présenta en posant Malty sur le lit et repoussa la couverture. Les salles étaient chauffées à l'extrême et on avait déjà très chaud sans la couverture et sans trop bouger...
Un instant, Phoe resta interdite, écoutant le souffle impatient de sa cliente dans l'obscurité, et sentant le regard de la jeune femme sur ses formes, alors qu'elle-même regardait pudiquement le mur d'en face. Puis elle se décida et se retourna lentement, très lentement, et posa ses lèvres fines, sur celles, pleines et purpurines de sa cliente. Et, curieusement, elle y prit plaisir. A vrai dire et y prit tellement de plaisir qu'elle recommença, força les lèvres de la jeune femmes à s'ouvrir et embrassa à ne plus pouvoir respirer. Elle entendit un gémissement et crut que c'était Malty, avant de se rendre compte que c'était elle-même qui avait créé ce bruit incongru. Elle s'arrêta, interdite, et se redressa. Mais rapidement la chaleur de sa voisine et le mouvement de sa poitrine qui se soulevait régulièrement eut raison de ses doutes, et elle l'embrassa à nouveau, avant qu'elle ne puisse reprendre son babillage énervant.
En un flou agréable, Phoébé se retrouva en train de passer sa langue dans le cou et sur la poitrine de la jeune femme, et surtout, d'y prendre plaisir. Et sa cliente se taisait, ne disait rien. Savourait sans doute la fougue de la jeunesse (^^').
Ainsi se déroula la première fois de Phoé.

***

Depuis deux ans, maintenant, la jeune fille était une des « filles » les plus demandées de La Madame. Mais elle n'en tirait rien. Ni orgueil, ni honte, ni argent. Rien. Un soir cependant, sa vie bascula.
On lui avait assigné un homme de haute taille, qui lui semblait étrangement familier, en un souvenir désagréable. A peine entrés dans la chambre, au lieu de la saisir et de l'embrasser ou de se déshabiller ou autres, il alluma la lumière à pleine puissance, éblouissant la jeune fille. Elle porta ses mains à son visage, puis regarda le sourire de l'homme. Il laissa échapper un rire sardonique.
« Je croyais pourtant que les fortes luminosités ne gênaient pas les Etoiles...?! »
Son coeur rata un battement. Puis elle reprit, pleine d'aplomb.
« Je ne vois pas ce que vous voulez dire... ou ce que vous tentez d'insinuer. »
A nouveau ce rire arrogant.
« Tiens... Pourquoi Ashta m'a-t-il alors fait promettre de ne jamais chercher l'autre Etoile qui était avec lui. Il était bête, il aurait pu dire que tu n'étais qu'une amie. C'est mignon, il a dit qu'il réaliserait mon voeu si je te laissais tranquille. Comme c'est dommage, ça na pas marché. Et il s'est transformé en gros nuages noirs en réalisant mon voeu. C'est triste hein. »
Phoebé brûlait de rage, mais tout ce qu'elle pouvait faire était s'enfoncer les ongles dans la paume de ses mains en essayant de ne pas s'énerver. Mais son Pouvoir Astral n'était pas d'accord. Sans qu'elle comprenne ce qui lui arrivait, ses cheveux se mirent à pousser à une vitesse incroyable et s'enroulèrent autour du cou de l'homme, trop surpris pour réagir. Puis ils se solidifièrent et serrèrent. La tête sauta et le torse sans tête s'écroula, tandis que les cheveux disparaissaient, laissant une coupure nette entre la tête, à l'expression surprise, et la fontaine de sang provenant du cou. Hébétée et épuisée après cette première utilisation de son pouvoir, Phoebé ne réagit tout d'abord pas. Puis elle se leva, brisa la fenêtre, se dévêtit à moitié et se mit sur le lit. Puis, elle hurla. Fort. Si fort qu'elle était sûre que toute la maison close l'avait entendue.
Effectivement, l'instant suivant, une dizaine de personnes firent irruption, La Madame en tête. Avisant le corps ensanglanté, puis Phoé elle lui demanda ce qui s'était passé. Immédiatement, feignant le choc (enfin, pas tellement à vrai dire... elle est vraiment en état de choc), la jeune fille déballa son mensonge.
« Il était en train de me déshabiller, quand quelqu'un est entré par la fenêtre avec un couteau et lui a coupé la tête en hurlant « Voilà ma vengeance! » puis il est ressorti sans me regarder. »
La Madame compatit.
« Sans te regarder? Tu dois être très vexée ma pauvre petite! »

***

Après l'enquête d'usage, une jeune femme se dirigea vers Phoebé. Elle était entrée au même moment que La Madame et avait observé Phoé tout le temps, avec un curieux sourire aux lèvres. Elle prit la jeune fille à part, et lui parla alors.
« Je ne sais pas pourquoi tu as fait ça, mais tu as extrêmement bien mimé le choc et menti avec une conviction si forte qu'on aurait pu penser que c'était vrai. Je ne te demanderai pas la raison, mais en revanche je t'offre de t'engager dans ma troupe théatrale. Ca te va? »
Un sourire s'étala sur le visage de la jeune fille et elle serra la main offerte de l'inconnue.
« Marché conclu. »

***

Phoebé sortit de scène, un soir où elle était particulièrement acclamée par un public très enthousiaste. Elle se dirigea vers sa loge, mais là se tenait un homme qui la regarda avec une expression si curieuse, dans son costume de pirate, qu'elle lui sourit et lui donna rendez-vous dans un hôtel proche, pour dans une heure.
Elle passa une nuit comme elle en avait rarement passé (je ne la décrirai pas, non, pas la peine de chercher XD), et, au milieu de la nuit, au moment, où crevés, ils allaient s'endormir, elle demanda soudain.
« M'épouseras-tu demain? »
De manière surprenante, il répondit oui. Au réveil, il n'était plus là, mais il était là quelques heures plus tard à l'église quand ils prononcèrent les voeux. Depuis Phoebé ne l'a vu qu'une fois ou deux. Et elle ne sait même pas comment il s'appelle, c'est dire...

FIN
__________________________________________________

A vrai dire, j'ai une requête... J'aimerais que mon personnage ait un époux. Si un membre veut bien se sacrifier ...
*Va au bureau des petites annonces.*
*Epingle un mot*
Citation :
Recherche époux noble.


Dernière édition par le 25.11.07 18:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Phoebé [FINI]   Phoebé [FINI] Icon_minitime25.11.07 17:04

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MessageSujet: Re: Phoebé [FINI]   Phoebé [FINI] Icon_minitime

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